Chronologie et Grande lignes - Corruption en santé et éducation

Fin des années 1800 – Début des années 1900 : Rockefeller, le pétrole et la médecine

Monopole de Standard Oil : John D. Rockefeller accumula une immense fortune grâce au pétrole. Il chercha ensuite à remodeler la médecine dans un sens favorable aux produits pétrochimiques.

Rapport Flexner (1910) : Financé par la Fondation Rockefeller et Carnegie, il entraîna la fermeture de la plupart des écoles de médecine naturelles/holistiques (homéopathie, naturopathie, phytothérapie). Seules les écoles allopathiques (axées sur les médicaments et la science de laboratoire) furent accréditées.

Effet : La médecine s’est orientée vers les interventions pharmaceutiques et s’est éloignée des pratiques naturelles ou traditionnelles.

Angle de la Prohibition (1920–1933) :

Rockefeller et d’autres industriels alliés soutinrent l’interdiction de l’alcool. Une raison souvent citée par les historiens de l’énergie est que l’éthanol représentait environ 25 % du marché dans les états midwest américain du carburant automobile avant 1920. En interdisant la production d’alcool, l’éthanol fut éliminé comme concurrent de l’essence, laissant le pétrole dominer.


Années 1930–1950 : Influence de l’industrie du sucre, du tabac et de l’alimentation

Capture scientifique par le tabac : Pendant des décennies, l’industrie du tabac finança des études et des scientifiques pour nier le lien entre tabagisme et cancer.

Guerres sucre vs. graisses : La Sugar Research Foundation (aujourd’hui Sugar Association) finança secrètement des nutritionnistes de Harvard dans les années 1960 afin de minimiser les risques liés au sucre et de rejeter la faute sur les graisses/cholestérol. Cela façonna directement les guides alimentaires aux États-Unis et au Canada.


Années 1960–1980 : Guides alimentaires et expansion pharmaceutique

Guide alimentaire canadien (1942, révisions de 1977) : Insistance forte sur les céréales et les produits laitiers — en phase avec le lobbying agricole.

La peur du cholestérol : Les recommandations officielles conseillaient d’éviter les œufs, le beurre et la viande rouge. Pendant ce temps, le sucre et les glucides transformés furent épargnés, reflétant l’influence de l’industrie alimentaire sur la science nutritionnelle.


Années 1990–2000 : Influence pharmaceutique croissante

Revues médicales : Des enquêtes (ex. New England Journal of Medicine, éditorial de 2002) ont admis que la moitié des essais cliniques publiés étaient financés par l’industrie et souvent biaisés vers des résultats positifs.

Régulateurs : La FDA, le CDC et le NIH furent de plus en plus financés ou influencés par des partenariats pharmaceutiques. Les “portes tournantes” entre régulateurs et industrie ont assuré des politiques favorables aux entreprises.

Crise des opioïdes : Purdue Pharma a commercialisé OxyContin de manière agressive, tandis que régulateurs et revues minimisaient les risques d’addiction. Cela a causé des centaines de milliers de décès — un exemple moderne de capture systémique.


Années 2010–2020 : Vaccins, nutrition et santé publique

Protection juridique des vaccins : Aux États-Unis, la loi de 1986 (National Childhood Vaccine Injury Act) protégea les fabricants contre les poursuites, créant le Vaccine Court (financé par une taxe sur les vaccins, et non par la responsabilité des entreprises).

COVID-19 :

  • Les contrats « Warp Speed » et accords d’indemnisation donnèrent à Pfizer/Moderna une immunité juridique, aux États-Unis comme au Canada.

  • Les agences réglementaires (FDA, CDC, Santé Canada, EMA) s’appuyèrent fortement sur les données fournies par l’industrie.

  • Les médecins indépendants qui soulevèrent des préoccupations de sécurité furent sanctionnés ou radiés par les ordres professionnels.


Aujourd’hui : Un schéma constant

  • Rockefeller : Réorienter la médecine vers un modèle pharmaceutique/pétrochimique.

  • Prohibition : Éliminer l’éthanol comme concurrent du pétrole.

  • Industrie alimentaire : Façonner les guides alimentaires, diaboliser les graisses, fermer les yeux sur le sucre.

  • Tabac & Pharma : Supprimer les preuves de danger jusqu’à ce qu’elles deviennent indéniables.

  • Pharma moderne : Immunités juridiques + régulateurs capturés = profits d’abord, responsabilité ensuite.

Le fil conducteur : Les intérêts corporatifs ont façonné la définition de la “science” et des “politiques de santé publique” afin de protéger leurs marchés (pétrole, sucre, pharma), tout en marginalisant ou en réduisant au silence les vérités concurrentes (éthanol, médecine naturelle, médecins indépendants).